Médical

Études pour devenir kinésithérapeute

Devenir kinésithérapeute nécessite un parcours de formation rigoureux que nous avons pu aborder en surface au sein de notre fiche métier kinésithérapeute. Pour autant, de nombreuses subtilités ou autres options sont disséminées dans cette voie et l’étudiant qui souhaite s’engager dans ce métier peut parfois être un peu perdu. Cet article abordera en détails toutes les informations importantes concernant les études de masso-kinésithérapie, du nombre d’années nécessaires aux spécialisations possibles.

Qu'est-ce qu'un kinésithérapeute ?

Un kinésithérapeute (également appelé physiothérapeute ou plus couramment kiné) est un professionnel de la santé spécialisé dans le traitement des douleurs et des dysfonctionnements musculo-squelettiques. Il utilise diverses techniques manuelles et instrumentales afin d’améliorer la mobilité, de réduire la douleur et de restaurer la fonction physique des patients qui viennent le consulter. En outre, il traite une grande variété de cas sur un large échantillon de population, allant des personnes âgées aux athlètes, en passant par les enfants ou les patients en rééducation.

Les études en kinésithérapie

Études et prérequis académiques

Pour devenir kinésithérapeute, il faut suivre un parcours académique accessible après l’obtention d’un baccalauréat, de préférence scientifique. À partir de cet instant, l’étudiant peut s’orienter vers une première année en : 

  • Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) 
  • Licence avec Accès Santé (L.AS)
  • Licence Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS)
  • Licence de Biologie

Au moment de choisir, il convient de bien s’informer pour connaître les spécificités liées aux universités qui proposent ces formations. En effet, l’accès aux études de kinésithérapie est déterminé par une convention entre l’université et l’Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK).

Une fois cette première année d’études achevée, l’étudiant peut candidater aux études de kinésithérapie. L’évaluation se fait sur les résultats obtenus dans le parcours de licence. À noter que selon la filière par laquelle il s’est engagé dans cette voie, il pourra se représenter au concours une seule ou plusieurs fois. Par exemple, un étudiant qui raterait l’entrée en IFMK après une année d’étude en STAPS ne pourrait pas se représenter ; tandis que celui inscrit en L.AS pourra se représenter trois fois.

S’il est admis en IFMK, il suivra 4 ans d’enseignements théoriques et pratiques afin d’obtenir le Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute.

Programme de formation et contenu des cours

Le programme de formation pour les kinésithérapeutes est conçu pour donner aux étudiants l’ensemble des compétences nécessaires à la réalisation d’actes de rééducation, d'électro-physiothérapie ou de massage, manuels ou aidés d'appareils adaptés. Il s'étend sur quatre années et combine des cours théoriques avec des enseignements pratiques. Les étudiants apprennent les bases de l'anatomie, de la physiologie et de la pathologie humaine et se familiarisent également avec diverses techniques de rééducation. Les cours incluent aussi des modules sur la psychologie, la communication et la gestion des patients.

Les cours théoriques dispensent des connaissances dans les domaines de la biomédecine, de la biomécanique, de l’anatomie et du fonctionnement du corps humain. Il existe aussi des modules centrés autour des sciences humaines et sociales, de la santé publique, mais aussi des techniques de palpation, de massage et de mobilité.

Stages pratiques et expérience professionnelle

Une partie essentielle de la formation des kinésithérapeutes est constituée par les stages pratiques. Ces derniers permettent aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances théoriques sous la supervision de professionnels expérimentés. Ils se déroulent dans divers environnements cliniques, tels que les hôpitaux, les cliniques privées, les centres de rééducation ou les clubs sportifs. Cette expérience est cruciale pour mettre en application les connaissances des cours théoriques et préparer l’étudiant à sa sortie d’école.

Le coût des études de kinésithérapie

Les frais de scolarité dépendent du type d’IFMK dans lequel l’étudiant souhaite s’engager. Dans les IFMK publics, rattachés à l’université, les frais de scolarité s’élèvent à 172€ lors des deux premières années et à 243€ lors des troisième et quatrième années. Dans les IFMK privés, les coûts sont variables et peuvent atteindre jusqu’à 9000€ par an.

La moyenne des frais de scolarité pour les IFMK est de 4200€ par an.

Les compétences et qualités requises pour devenir kiné

Dans ce type de métier, l’expertise joue un rôle important de guérison pour le patient. Tout au long de ses études, l’aspirant kinésithérapeute devra donc apprendre à maîtriser un certain nombre de compétences et de qualités que voici : 

  • Compétences techniques et pratiques
    • Évaluation et diagnostic fonctionnel :
      • Réalisation d'examens cliniques détaillés.
      • Évaluation de la posture, de la marche, de la mobilité articulaire et de la force musculaire.
      • Identification des dysfonctions et des limitations fonctionnelles.
    • Techniques de rééducation :
      • Mobilisations articulaires passives et actives.
      • Techniques de renforcement musculaire.
      • Exercices de rééducation fonctionnelle et de proprioception.
    • Thérapies manuelles :
      • Massages thérapeutiques.
      • Manipulations vertébrales et articulaires.
      • Étirements et techniques de relâchement myofascial.
    • Traitements par agents physiques :
      • Utilisation des ultrasons, des ondes de choc, de l'électrothérapie et des infrarouges.
      • Application de la cryothérapie et de la thermothérapie.
    • Réhabilitation respiratoire :
      • Techniques de désencombrement bronchique.
      • Rééducation à l'effort pour les patients souffrant de pathologies respiratoires chroniques.
    • Rééducation neurologique :
      • Réadaptation des patients atteints d’AVC, de sclérose en plaques ou de maladies de Parkinson.
      • Techniques de facilitation neuromusculaire proprioceptive.
    • Rééducation cardiaque :
      • Programmes d'exercices pour les patients post-infarctus ou avec des maladies cardiaques chroniques.
      • Éducation à l'autogestion de la maladie cardiaque.
    • Rééducation pelvi-périnéale :
      • Traitement des dysfonctions urinaires et fécales.
      • Rééducation post-partum.
    • Prévention et éducation :
      • Conseils ergonomiques pour prévenir les troubles musculosquelettiques.
      • Programmes de prévention des chutes pour les personnes âgées.
      • Éducation à la posture et à l’hygiène de vie.
    • Gestion de la douleur :
      • Utilisation de techniques manuelles et physiques pour soulager la douleur.
      • Application de bandages fonctionnels et de kinésiotaping.
    • Suivi et réévaluation :
      • Planification et ajustement des programmes de rééducation.
      • Suivi des progrès des patients et ajustement des traitements en conséquence.

En plus de ces compétences qu’il devra appliquer tout au long de sa future carrière, l’étudiant en kinésithérapie devra développer des qualités interpersonnelles à même de l’aider dans ses fonctions. Parmi celles-ci, nous pouvons notamment citer l’empathie, la patience, la communication, la dextérité, l’endurance, l’observation, la capacité d’analyser, l’organisation et l’éthique.

Débouchés et perspectives de carrière

La kinésithérapie s’adresse à tous les âges et à toutes les catégories sociales. C’est ce qui rend cette profession riche et stimulante. L’étudiant qui sort de l’IFMK aura toute latitude pour exercer dans des cadres variés. Il pourra choisir d’ouvrir ou de rejoindre un cabinet privé, de se lancer dans le domaine du sport ou, plus tard, de la recherche et de l’enseignement afin de perpétuer la transmission du savoir-faire aux nouveaux arrivants. Autant d’opportunités que d’offres d’emploi kinésithérapeute sur notre site !

Défis et enjeux actuels de la profession de kinésithérapeute

De nombreux outils digitaux et autres logiciels ont investi les cabinets ces dernières années, redéfinissant la manière de gérer et d’administrer les soins ou les rendez-vous, mais également celle d’enseigner cette science.

Par exemple, des techniques de rééducation ont pu être développées grâce au système de réalité virtuelle. Les patients sont immergés dans des mondes fictifs leur permettant de réaliser des mouvements utiles à leur motricité. Dans un cadre ordinaire, ces patients n’oseraient pas effectuer certains gestes de peur d’aggraver leur blessure. En outre, le caractère ludique aide à surmonter la douleur. C’est une nouvelle technologie qui se développe rapidement et qui permet de traiter de nombreux cas rhumatologiques, traumatologiques ou neurologiques.

Par ailleurs, les robots font également leur apparition, permettant de traiter des patients immobilisés en réalisant des mobilisations actives, assistées et passives adaptées aux forces motrices des patients.

Toutes ces avancées permettent de faciliter le travail du médecin, de pallier la pénurie de kinésithérapeutes dans les zones isolées et d’améliorer la qualité des soins prodigués.

En résumé, les études de kinésithérapie sont longues, mais hautement valorisantes. Résolument dynamique, tourné vers le futur grâce à l’implantation de solutions novatrices, c’est un parcours qui apporte une profonde satisfaction à celui ou celle qui en vient à bout.

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