Médical

Fiche métier : Neurologue

Bienvenue dans cette nouvelle fiche métier concernant le métier de neurologue. Dans les lignes suivantes, vous retrouverez toutes les informations importantes concernant cette profession essentielle du secteur médical. Bonne lecture ! 

Qu'est-ce qu'un neurologue ?

Le neurologue est le médecin spécialiste du système nerveux. Il diagnostique et traite les troubles neurologiques du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs périphériques. Ses missions couvrent des pathologies variées pouvant aller des migraines aux accidents vasculaires cérébraux, en passant par les maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques.

Formation et parcours pour devenir neurologue

Avant de rentrer dans le cœur — ou plutôt le cerveau — de ce métier, intéressons-nous au chemin à parcourir pour devenir neurologue. Le cursus académique de cette profession, s’il compte parmi les plus longs, est surtout l’un des plus difficiles. Il requiert de l’étudiant un dévouement et une rigueur continus sur plusieurs années, afin d’assurer la maîtrise des compétences indispensables.

En premier lieu, le lycéen désireux de s’investir dans cette voie doit obtenir un baccalauréat général scientifique. Si d’autres diplômes peuvent mener à des études de médecine, la filière scientifique propose les bases essentielles à ce parcours et sans ces dernières, le retard sera difficile à rattraper (mais pas impossible !). 

Une fois ce premier diplôme en poche, le nouvel étudiant aura le choix entre le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) ou la Licence avec Accès Santé (L.AS). Un an plus tard et sous réserve de succès, il pourra intégrer le premier cycle d’études générales de médecine, commun à toutes les spécialités et d’une durée de 3 ans (Le PASS et la L.AS comptent comme la première). Au bout de ces trois ans, il obtiendra le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM) et intègrera le second cycle en externat. Lui aussi d’une durée de 3 ans, il permet d’approfondir les connaissances grâce à un partage équitable entre les cours théoriques et la pratique en milieu hospitalier. 

À la fin de ce cursus général, l’étudiant se présentera aux épreuves de fin d'externat (EDN et ECOS) dont les résultats lui donneront l’occasion de choisir sa spécialité (la priorité est définie par le classement). C’est là qu’il pourra choisir la formation de neurologue.

Une fois engagé dans la spécialisation en neurologie, il lui restera 5 années d’études sous système d’internat lui permettant d’apprendre en détail toutes les nuances de cette profession et de les mettre en application au sein des structures de santé françaises. Au bout de ce chemin, il sera enfin diplômé de neurologie et en mesure de candidater à des offres d’emploi neurologue !

Compétences et qualités requises du métier de neurologue

Compétences techniques et cliniques

À l’image du chasseur sachant chasser, le neurologue doit savoir neurolo… maîtriser un certain nombre de capacités apprises tout au long de ses études et de son expérience. Voyons-en les principales : 

  • Connaissance approfondie du système nerveux : le neurologue doit posséder une compréhension détaillée du cerveau, de la moelle épinière, des nerfs périphériques et de leurs fonctions. Cela inclut – entre autres – les voies neuronales, les neurotransmetteurs et les mécanismes de transmission des signaux nerveux.
  • Maîtrise des techniques d'examen : elle comprend l'évaluation des réflexes, de la sensibilité, de la motricité, de la coordination, de l'équilibre, des fonctions cognitives et des nerfs crâniens. 
  • Interprétation de l’imagerie cérébrale : le neurologue doit savoir lire et interpréter les IRM, les scanners, les angiographies et d’autres techniques d'imagerie. Il doit, par exemple, pouvoir identifier les anomalies structurelles, les lésions, les tumeurs ou les signes de maladies dégénératives.
  • Expertise en pharmacologie : une connaissance approfondie des médicaments neurologiques est essentielle, y compris leurs mécanismes d'action, effets secondaires, interactions et dosages. Cela inclut les antiépileptiques, les traitements contre la maladie de Parkinson ou les antidouleurs neuropathiques.
  • Capacité à réaliser des ponctions lombaires : cette procédure consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien pour l’analyser. Le neurologue doit maîtriser la technique, connaître les indications et contre-indications, et savoir interpréter les résultats pour diagnostiquer des infections, des inflammations ou des hémorragies.
  • Connaissance des maladies neurologiques et de leurs traitements : Le neurologue doit connaître les occurrences cliniques, l’évolution et les options thérapeutiques concernant un grand nombre de pathologies telles que les AVC, l'épilepsie, la sclérose en plaques, la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, les tumeurs cérébrales ou les neuropathies périphériques.
  • Compétences en neurochirurgie : certains neurologues décident de se spécialiser en neurochirurgie. Cela implique l’étude et l’acquisition de compétences supplémentaires comme, par exemple, la stéréotaxie ou la neuronavigation.

Compétences interpersonnelles et communication

Travailler dans le domaine de la santé implique d’être confronté à des situations difficiles d’un point de vue technique ou médical, mais aussi et surtout d’un point de vue humain. Si les guérisons des patients sont des sources de fierté incommensurables, l’annonce des mauvaises nouvelles ou la gestion des émotions négatives font partie du quotidien. Pour y répondre, le neurologue doit maîtriser un panel de qualités utiles telles que l’empathie, la patience, la communication claire, une bonne gestion du stress, une résilience émotionnelle, une capacité à résoudre les conflits, ainsi qu’une éthique professionnelle continue. Toutes ces qualités, si elles sont mises à contribution efficacement, permettront au neurologue d’exercer sereinement sa profession et de pouvoir se concentrer efficacement sur ses tâches médicales.

Environnement de travail du neurologue

Les neurologues doivent connaître les différents lieux dans lesquels ils peuvent exercer :

  • Les cabinets et cliniques privés : ce mode de fonctionnement permet au neurologue une plus grande autonomie dans sa pratique, mais induit d’autres responsabilités annexes telles que celles administratives ou financières.
  • Les hôpitaux : c’est un lieu d’exercice privilégié par le neurologue. Il y traite les cas les plus complexes grâce aux dernières technologies médicales. En outre, il peut proposer des prises en charge transversales grâce à une collaboration interdisciplinaire.
  • Les centres médicaux universitaires : certains neurologues se consacrent à l’enseignement, transmettant leur savoir-faire aux étudiants.
  • La téléconsultation : avec l'avènement des technologies numériques, les neurologues peuvent offrir des consultations à distance via des plateformes numériques. Cela leur permet de compléter librement leur emploi du temps, tout en donnant un accès aux soins aux personnes isolées.

Débouchés et perspectives de carrière pour le neurologue

  • Opportunités dans la recherche médicale : les neurologues peuvent s'impliquer dans la recherche médicale, contribuant à des avancées dans la compréhension et le traitement des maladies neurologiques. Ils peuvent travailler dans des laboratoires universitaires ou des centres de recherche. C’est une façon d’exercer la neurologie très différente de la pratique médicale pure, mais qui est tout aussi gratifiante, voir davantage lorsque des découvertes sont avérées.
  • Évolution de carrière et spécialisations : avec l'expérience et afin de diversifier leurs missions, les neurologues peuvent se spécialiser dans des sous-domaines comme la neuro-oncologie, la neuro-immunologie ou la neurologie pédiatrique. Ils peuvent également évoluer vers des postes de direction au sein des hôpitaux ou des institutions de santé, donnant à leur carrière une tournure plus entrepreneuriale ou managériale.

Défis et enjeux actuels de la profession

Adaptation aux nouvelles technologies et traitements

L’ère du numérique révolutionne la quasi-totalité des professions. L’intégration d’éléments liés à l’intelligence artificielle, à la robotique ou à la réalité virtuelle tendent à réorganiser la manière de travailler. Dans ce contexte, le monde médical ne fait pas exception et la neurologie est régulièrement investie par ces percées technologiques. Les chercheurs travaillent sur des intégrations pratiques telles que les neuroprothèses, qui permettraient de rétablir les connexions entre les neurones suite à une perte de fonction motrice ou tout simplement des implants neuronaux, à même d’aider le cerveau dans certaines de ses tâches. De ces avancées émergent également de nouveaux concepts comme la psychiatrie informatique, fondée sur la compréhension du cerveau grâce à l’imagerie cérébrale ou la création d’interfaces cerveau-machine permettant la communication entre les réseaux neuronaux de l’être humain et un ordinateur. 

Toutes ces prouesses, impensables il y a quelques années, se développent désormais de manière concrète et à une vitesse hors du commun. Les neurologues en exercice doivent s’attendre à de nombreuses évolutions à même de bouleverser leur manière de pratiquer.

Formation continue et développement professionnel

Dans la continuité du sujet précédent, les neurologues doivent poursuivre leur apprentissage longtemps après leurs études, pour ne pas être dépassé par les nouvelles méthodes et technologies. Pour cela, ils doivent s’engager dans une démarche de formation continue par le biais d’organismes spécialisés. Cela leur permet de rester à jour, mais également de valoriser leur savoir-faire et de donner un nouvel élan à leur carrière.

Salaire et conditions de travail

Le salaire d’un neurologue varie en fonction de plusieurs critères de même importance : 

  • L’expérience : les neurologues en début de carrière perçoivent des salaires moins élevés, mais qui augmentent à force d’expérience.
  • La localisation : au moment de s’installer, le neurologue devra s’intéresser au niveau de vie des habitants, aux tarifs habituels pratiqués par ses confrères, ainsi qu’à la densité de population qui déterminera le flux de sa patientèle.
  • Les types de pratique : comme nous l’avons vu précédemment, le neurologue peut exercer dans des conditions très différentes. Un neurologue évoluant dans un cadre libéral gagnera généralement plus qu’un confrère salarié, ces variables changeant encore selon qu’il travaille dans un centre universitaire ou un centre de recherche.

Vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet ? Retrouvez notre fiche salaire neurologue !

Comparaison des salaires par régions

En France, les revenus des neurologues varient d'une région à l'autre. Ils sont influencés par des facteurs tels que la densité de population, le niveau de vie, la concurrence et la demande des services dermatologiques.

Les régions où les neurologues profitent d’un salaire plus élevé sont celles qui sont les plus peuplées, car elles offrent un flux de patientèle régulier. Cependant, le niveau de concurrence peut y être plus élevé, et ce, notamment dans les grandes agglomérations. Enfin, au sein d’une même ville, le niveau de vie des populations peut varier d’un quartier à l’autre, modifiant encore ces données.

Les régions avec les salaires moyens neurologues les plus élevés : 

  • Auvergne-Rhône-Alpes
  • Île-de-France
  • Nouvelle-Aquitaine
  • Occitanie
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les régions avec les salaires moyens neurologues les moins élevés :

  • Bourgogne-Franche-Comté
  • Centre-Val de Loire
  • Normandie

En résumé, le métier de neurologue est un métier complexe et gratifiant. Grâce aux nouvelles technologies et à une meilleure compréhension du système neuronal, il constitue une profession d’avenir passionnante, mais exigeante. Les étudiants qui s’engagent dans cette voie doivent être conscients des enjeux et de la rigueur nécessaire pour mener à bien cette carrière enrichissante.

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