Médical

Études pour devenir allergologue

Devenir allergologue, un spécialiste des allergies et des maladies immunologiques, exige un parcours éducatif rigoureux et structuré. Cette profession requiert non seulement une connaissance approfondie des mécanismes immunitaires, mais aussi une capacité à diagnostiquer et à traiter diverses conditions allergiques. Explorons pas à pas les étapes à franchir avant de pouvoir exercer cette spécialité essentielle au bien-être des français.

Étapes initiales de la formation médicale pour devenir allergologue

Après le lycée

Nous avions évoqué le parcours académique de l’allergologue dans notre fiche métier allergologue, mais sans aller plus en détail. Afin d’entrer dans l’enseignement supérieur, l’allergologue en devenir doit obtenir un baccalauréat scientifique. Une fois cette étape achevée, l’étudiant qui souhaite poursuivre des études de santé aura le choix entre deux solutions : 

  • Le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS)
    • Introduit en 2020 afin de remplacer l’ancienne Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), le PASS est une année d’étude combinant une majeure santé à une mineure d’une autre discipline. Cette structure permet de diversifier les compétences et d’offrir des voies de réorientation.
    • Les étudiants y sont évalués sur la base du contrôle continu et des examens finaux. 
      • Ceux qui réussissent peuvent intégrer les filières de santé.
      • Ceux qui échouent peuvent se réorienter vers la filière de leur mineure avant, s’ils le souhaitent, de retenter leur chance.
    • L’approche du PASS réduit la pression liée à l’ancien concours unique de la PACES, tout en diversifiant les compétences de l’étudiant.
  • La Licence avec Accès Santé (L.AS)
    • Introduite en 2020 afin de diversifier l’offre de formation en études de santé, la L.AS est une filière combinant n’importe quelle majeure (droit, lettres, économie, etc.) à une mineure santé spécifique (biologie, physiologie, etc.).
    • À l’issue de la première, deuxième ou troisième année et s’ils ont validé les minimas, les étudiants peuvent candidater aux études de santé. Ils passent alors des examens spécifiques. Selon leur performance, ils seront rejetés ou intégrés en deuxième année de médecine.
    • La L.AS permet aux étudiants de suivre un parcours diversifié, favorisant les compétences et les réorientations.

Études générales médicales

Après le PASS ou la L.AS (voir ci-dessus), les études générales de médecine se décomposent en deux parties diplômantes : 

  • Le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM)  : cursus de trois années (les PASS et L.AS comptent comme la première) composé de cours théoriques en sciences médicales et de stages cliniques en milieu hospitalier.
  • Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) : suite directe du DFGSM, il s’agit d’un cursus de trois années qui intègrent des cours spécialisant et des stages avancés dans les différents services hospitaliers.

Épreuves de fin d’externat 

Au cours de la dernière année du second cycle, les étudiants doivent passer une batterie d’épreuves qui leur permettra, en fonction de leurs résultats et de leurs classements, de formuler des vœux de spécialité, mais également de ville. En voici la liste : 

  • Épreuves dématérialisées nationales (EDN) : elles ont lieu en octobre et comptent pour 60% de la note finale. Pour les réussir, l’étudiant doit obtenir une note supérieure ou égale à 14/20 aux connaissances théoriques utiles à tous les médecins indépendamment de leurs spécialité.
  • Examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) : ils sont organisés en mai et comptent pour 30% de la note finale. Ils permettent de vérifier la capacité des étudiants à développer un raisonnement clinique et à résoudre des problèmes. La note minimale doit être de 10/20.
  • Note de parcours universitaire : ce contrôle continu prend en compte l’engagement de l’étudiant, son cursus, sa mobilité, son niveau d’anglais et représente 10% de la note finale.

Spécialisation en allergologie

Une fois ce premier cycle achevé, les futurs allergologues entament une phase de formation axée sur la spécialisation. Celle-ci dure 4 ans et s’inscrit dans le cadre d’un co-DES en médecine interne et immunologie. Elle inclut des stages pratiques dans des services de pneumologie, de dermatologie, de pédiatrie et - bien sûr - d'allergologie. Cette période de spécialisation permet aux futurs allergologues de se concentrer sur l’ensemble des champs théoriques et pratiques spécifiques à cette discipline tout en développant des connaissances parallèles et complémentaires. Pour la valider, ils doivent également soutenir une thèse.

Carrière et opportunités professionnelles en allergologie

Une fois la spécialisation terminée, les allergologues disposent de diverses opportunités professionnelles et de nombreuses offres d’emploi allergologue. Ils peuvent exercer en milieu hospitalier, en cabinet privé ou dans des centres de santé. Certains choisissent également de se spécialiser davantage, en se focalisant sur des domaines spécifiques comme l'allergie pédiatrique, l'allergie alimentaire ou l'immunothérapie. Enfin, ils peuvent décider de participer activement à des travaux de recherche, contribuant à l'avancement des connaissances sur les maladies allergiques et les traitements appropriés.

En conclusion, le chemin pour devenir allergologue est exigeant et long, seul moyen d’assurer une expertise totale du sujet qui peut mettre en jeu la vie des patients. De la formation initiale aux études spécialisées, chaque étape est cruciale pour développer les compétences nécessaires à cette profession. En contrepartie, les allergologues bénéficieront d’une carrière stimulante, bien rémunérée et à la point de l’avancée technologique.

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