Médical

Études pour devenir pneumologue

En France, pour devenir pneumologue, il faut suivre de longues études de médecine. Cet apprentissage permet à l’étudiant d’acquérir l’ensemble des compétences techniques et des qualités humaines indispensables à l’exercice de cette profession. C’est ce que nous avions défini dans notre fiche métier pneumologue. Puisqu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans les nombreuses options de ce parcours, il était temps pour nous de rédiger un article permettant d’y voir un peu plus clair.

Qu'est-ce qu'un pneumologue ?

Le pneumologue est le médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies respiratoires. Qu’il œuvre dans un hôpital public ou dans un cabinet privé, son rôle est de guérir et d’accompagner les patients tout au long du processus de soins. Grâce à des technologies de pointes et à une exigence de tous les instants, il est capable de gérer un grand nombre de cas, des plus bénins aux urgences vitales. C’est cette expertise que les longues études de pneumologie valorisent.

Comment devenir pneumologue ?

Études générales de médecine

Avant d’entrer dans l’enseignement supérieur, le pneumologue en devenir doit obtenir un baccalauréat scientifique. Une fois cette étape achevée, l’étudiant qui souhaite poursuivre des études de santé aura le choix entre deux solutions : 

  • Le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS)
    • Introduit en 2020 afin de remplacer l’ancienne Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), le PASS est une année d’étude combinant une majeure santé à une mineure d’une autre discipline. Cette structure permet de diversifier les compétences et d’offrir des voies de réorientation.
    • Les étudiants y sont évalués sur la base du contrôle continu et des examens finaux. 
      • Ceux qui réussissent peuvent intégrer les filières de santé.
      • Ceux qui échouent peuvent se réorienter vers la filière de leur mineure avant, s’ils le souhaitent, de retenter leur chance.
    • L’approche du PASS réduit la pression liée à l’ancien concours unique de la PACES, tout en diversifiant les compétences de l’étudiant.
  • La Licence avec Accès Santé (L.AS)
    • Introduite en 2020 afin de diversifier l’offre de formation en études de santé, la L.AS est une filière combinant n’importe quelle majeure (droit, lettres, économie, etc.) à une mineure santé spécifique (biologie, physiologie, etc.).
    • À l’issue de la première, deuxième ou troisième année et s’ils ont validé les minimas, les étudiants peuvent candidater aux études de santé. Ils passent alors des examens spécifiques. Selon leur performance, ils seront rejetés ou intégrés en deuxième année de médecine.
    • La L.AS permet aux étudiants de suivre un parcours diversifié, favorisant les compétences et les réorientations.

Après le PASS ou la L.AS (voir ci-dessus), les études générales de médecine se décomposent en deux parties diplômantes : 

  • Le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM)  : cursus de trois années (les PASS et L.AS comptent comme la première) composé de cours théoriques en sciences médicales et de stages cliniques en milieu hospitalier.
  • Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) : suite directe du DFGSM, il s’agit d’un cursus de trois années qui intègrent des cours spécialisant et des stages avancés dans les différents services hospitaliers.

Épreuves de fin d’externat 

Au cours de la dernière année du second cycle, les étudiants doivent passer une batterie d’épreuves qui leur permettra, en fonction de leurs résultats et de leurs classements, de formuler des vœux de spécialité, mais également de ville. En voici la liste : 

  • Épreuves dématérialisées nationales (EDN) : elles ont lieu en octobre et comptent pour 60% de la note finale. Pour les réussir, l’étudiant doit obtenir une note supérieure ou égale à 14/20 aux connaissances théoriques utiles à tous les médecins indépendamment de leur spécialité.
  • Examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) : ils sont organisés en mai et comptent pour 30% de la note finale. Ils permettent de vérifier la capacité des étudiants à développer un raisonnement clinique et à résoudre des problèmes. La note minimale doit être de 10/20.
  • Note de parcours universitaire : ce contrôle continu prend en compte l’engagement de l’étudiant, son cursus, sa mobilité, son niveau d’anglais et représente 10% de la note finale.

Spécialisation en pneumologie

Une fois les études générales de médecine achevées, l’étudiant qui se spécialise en pneumologie entre en internat pour une durée de cinq ans. Ce parcours est divisé entre la formation théorique et la formation pratique : 

  • Formation théorique : les internes suivent des cours théoriques abordant les divers aspects de la pneumologie. Ils participent à des séminaires et à des conférences afin de rester à jour sur les dernières avancées et recherches dans le domaine.
  • Formation pratique : les internes en pneumologie participent à l’activité de divers services de santé.

En outre, l’interne en pneumologie doit rédiger et soutenir une thèse afin d’obtenir son doctorat. À l’issue de cette spécialisation, l’interne obtient le Diplôme d’Études Spécialisées en Pneumologie (DES).

Vous souhaitez en apprendre davantage ? Retrouvez notre fiche salaire pneumologue !

Formations complémentaires

Après l’obtention du DES et son inscription à l’Ordre des médecins, le spécialiste qui souhaite postuler des offres d’emplois pneumologue peut poursuivre sa formation afin de se spécialiser en pneumologie pédiatrique, en pneumo-allergologie ou en pneumo-oncologie afin de parfaire ses compétences et de valoriser son savoir-faire sur le marché du travail.

Les compétences nécessaires pour devenir pneumologue

Au terme de son parcours académique en pneumologie, l’étudiant doit maîtriser des techniques telles que la spirométrie, la gazométrie sanguine ou l’interprétation des images médicales. Il doit également être bien informé sur les médicaments spécifiques aux maladies respiratoires, comme les bronchodilatateurs et les corticostéroïdes, ainsi que la prescription et le suivi des traitements.

Assurant un rôle important dans le dépistage et la prévention de maladies respiratoires graves, notamment le cancer du poumon, le pneumologue doit pouvoir gérer le suivi à long terme des maladies chroniques, en adaptant continuellement les traitements et en conseillant les patients sur les ajustements nécessaires de leur mode de vie.

Enfin, la formation permettra d’acquérir les compétences humaines indispensables comme l’empathie, l’écoute ou la communication. Il devra également savoir gérer son stress et ses émotions, rester patient et persévérant face aux défis du suivi à long terme, travailler efficacement en équipe et prendre des décisions éclairées concernant la santé de ses patients.

Les débouchés et perspectives de carrière

La carrière des pneumologues est riche en opportunités, tant en termes de structures d'exercice que de spécialisations. Les pneumologues peuvent travailler dans les hôpitaux publics, des cliniques privées, des cabinets libéraux ou des centres de rééducation.

Ces lieux permettront à ces spécialistes de varier les tâches et donc leur quotidien, afin d’offrir une carrière riche et épanouissante sur le long terme.

En résumé, les études de pneumologie comptent parmi les plus difficiles du système universitaire français. Fort heureusement, les 11 années d’études pour devenir pneumologue aboutissent sur une carrière riche et épanouissante. Cette profession recèle de découvertes à effectuer, de cas à traiter et de variations. Elle compte parmi les spécialités médicales les plus complexes, mais également les plus sollicitées et les plus respectées. Autant d’atouts qui justifient le haut degré d’expertise attendu au cours du cursus académique.