Médical

Fiche études : Urologue

Qu’est-ce qu’un urologue ?

Rôle et responsabilités de l’urologue

Comme pour la plupart des professions du secteur médical, les responsabilités de l’urologue sont multiples, spécialisées et exigeantes. En voici un aperçu :

  • Diagnostiquer les pathologies urologiques : examiner les symptômes, prescrire des tests complémentaires et établir un diagnostic précis.
  • Traiter les affections urinaires et génitales : proposer des traitements adaptés, qu’ils soient médicamenteux, thérapeutiques ou chirurgicaux.
  • Pratiquer des interventions chirurgicales : opérer en cas de calculs rénaux, de cancers urologiques, de pathologies de la prostate et d'autres affections sévères.
  • Assurer le suivi médical des patients : surveiller l’évolution des maladies et ajuster les traitements en fonction des résultats.
  • Prévenir les troubles urologiques : informer les patients, organiser des campagnes de dépistage et recommander de bonnes pratiques en matière de santé.
  • Intégrer les avancées technologiques : exploiter des techniques innovantes comme la chirurgie robotique et l’imagerie de pointe.
  • Collaborer avec d’autres spécialistes : travailler en concertation avec des oncologues, gynécologues ou néphrologues pour assurer une prise en charge complète.

Les maladies et troubles pris en charge par cette spécialité

L’urologue traite une large variété de pathologies, parmi lesquelles nous pouvons citer :

  • les infections urinaires récidivantes,
  • l’incontinence urinaire,
  • les calculs rénaux,
  • l’hyperplasie bénigne de la prostate,
  • les cancers urologiques (rein, vessie, prostate, testicules),
  • les troubles de la fertilité et de la sexualité masculine.

Études générales de médecine

Après le lycée

Pour accéder aux études de médecine et envisager une spécialisation en urologie, il est recommandé d'obtenir un baccalauréat scientifique. Une fois ce diplôme en poche, les futurs médecins peuvent choisir entre deux voies pour entrer en faculté de médecine :

  • Le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS)
    • Introduit en 2020 afin de remplacer l’ancienne Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), le PASS est une année d’étude combinant une majeure santé à une mineure d’une autre discipline. Cette structure permet de diversifier les compétences et d’offrir des voies de réorientation.
    • Les étudiants y sont évalués sur la base du contrôle continu et des examens finaux. 
      • Ceux qui réussissent peuvent intégrer les filières de santé.
      • Ceux qui échouent peuvent se réorienter vers la filière de leur mineure avant, s’ils le souhaitent, de retenter leur chance.
    • L’approche du PASS réduit la pression liée à l’ancien concours unique de la PACES, tout en diversifiant les compétences de l’étudiant.
  • La Licence avec Accès Santé (L.AS)
    • Introduite en 2020 afin de diversifier l’offre de formation en études de santé, la L.AS est une filière combinant n’importe quelle majeure (droit, lettres, économie, etc.) à une mineure santé spécifique (biologie, physiologie, etc.).
    • À l’issue de la première, deuxième ou troisième année et s’ils ont validé les minimas, les étudiants peuvent candidater aux études de santé. Ils passent alors des examens spécifiques. Selon leur performance, ils seront rejetés ou intégrés en deuxième année de médecine.
    • La L.AS permet aux étudiants de suivre un parcours diversifié, favorisant les compétences et les réorientations.

Les études générales médicales

Une fois admis en faculté de médecine, les études se déroulent en deux cycles successifs :

  • Le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM) : Ce cursus de trois ans (comprenant la première année PASS ou L.AS) inclut des enseignements théoriques en sciences fondamentales et des premiers stages hospitaliers.
  • Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) : Ces trois années supplémentaires offrent une formation plus spécifique et un renforcement des stages hospitaliers dans diverses spécialités.

L’Examen Classant National (ECN)

Après six ans d'études, les étudiants passent les Épreuves Classantes Nationales (ECN). Leur classement détermine leur possibilité d'accéder à la spécialisation de leur choix, dont l’urologie.

Spécialisation en urologie

Une fois les études générales de médecine achevées et la spécialité en urologie sélectionnée, l'étudiant intègre un internat de cinq ans qui comprend :

  • Une formation théorique couvrant tous les aspects de l’urologie, avec participation à des séminaires et conférences scientifiques.
  • Une formation pratique permettant de réaliser des interventions chirurgicales et de prendre en charge diverses pathologies urologiques dans les différents services hospitaliers.

En fin de parcours, l’interne doit rédiger et soutenir une thèse pour obtenir son doctorat en médecine. Il valide ensuite son Diplôme d’Études Spécialisées (DES) en urologie, lui permettant d’exercer en tant que spécialiste et de postuler des offres d’emploi urologue.

Formations complémentaires

Après l'obtention du DES et l'inscription à l'Ordre des médecins, l'urologue peut choisir de se surspécialiser en suivant des formations supplémentaires telles que :

  • Urologie pédiatrique,
  • Oncologie urologique,
  • Chirurgie robotique et mini-invasive,
  • Andrologie et médecine de la reproduction.

Ces spécialisations peuvent être validées par des Diplômes Universitaires (DU) ou Diplômes Inter-Universitaires (DIU) selon les compétences recherchées.

Ainsi, le parcours pour devenir urologue est exigeant, mais il offre de nombreuses perspectives de carrière enrichissantes dans un domaine médical en constante évolution.

Contenu des études d’urologie 

Les études d’urologie couvrent plusieurs domaines essentiels :

  • Anatomie et physiologie : compréhension approfondie du système urinaire et génital masculin, incluant les reins, la vessie, la prostate, l’urètre et les testicules.
  • Pathologies urologiques : apprentissage des affections courantes comme les infections urinaires, les calculs rénaux, l’hypertrophie bénigne de la prostate, les troubles de l’érection et les cancers urologiques.
  • Méthodes diagnostiques : maîtrise des examens cliniques, de l’imagerie médicale (échographie, IRM, scanner), des tests urodynamiques et des biopsies.
  • Techniques chirurgicales : formation aux interventions endoscopiques, laparoscopiques et robot-assistées pour le traitement des tumeurs, des obstructions urinaires et des malformations.
  • Gestion des traitements médicaux et post-opératoires : prescription de médicaments, suivi des patients après chirurgie et accompagnement des pathologies chroniques.
  • Prévention et dépistage : rôle dans la sensibilisation aux cancers urologiques, aux troubles fonctionnels et aux infections.

Ce programme permet aux futurs urologues de développer des compétences pratiques et théoriques solides pour une prise en charge efficace des patients.

Les perspectives de carrière après les études d’urologie

Travailler en hôpital public ou en clinique privée

Un urologue peut exercer dans un centre hospitalier universitaire (CHU), un hôpital public ou une clinique privée. En tant que praticien hospitalier, il assure la prise en charge des patients, pratique des interventions chirurgicales et participe aux gardes et astreintes. Dans le secteur privé, il peut bénéficier de meilleures conditions matérielles et d'un cadre de travail plus flexible, mais avec une exigence de rentabilité plus élevée.

L'exercice en milieu hospitalier permet également aux urologues de travailler au sein d’équipes pluridisciplinaires, facilitant ainsi l’échange d’expertises avec d'autres spécialistes, notamment les oncologues, les radiologues et les anesthésistes. Les hôpitaux publics offrent également la possibilité de participer à des recherches cliniques, contribuant à l'avancée des connaissances médicales en urologie.

Possibilité d'exercer en libéral

L'exercice libéral permet à l'urologue d'organiser son emploi du temps et sa patientèle selon ses propres critères. Il peut exercer en cabinet individuel ou en groupe avec d'autres spécialistes. Bien que ce mode d'exercice offre plus d'autonomie, il requiert une gestion administrative et financière importante.

En libéral, l’urologue doit également assurer la fidélisation de sa patientèle et gérer son équipement médical, ce qui nécessite un investissement initial important. Toutefois, il bénéficie d'une plus grande flexibilité dans ses choix thérapeutiques et organisationnels, ce qui peut se traduire par une meilleure qualité de vie professionnelle et personnelle.

Pour en savoir plus, parcourez notre fiche salaire urologue.

Évolution vers des postes de responsabilité ou d'enseignement

Avec l'expérience, un urologue pourra accéder à des postes de chef de service en hôpital, directeur de clinique ou professeur des universités. Ces rôles impliquent non seulement une expertise clinique, mais aussi des compétences en gestion et en formation. En tant qu'enseignant, il contribuera à la transmission des connaissances aux futures générations de médecins et participera à la recherche scientifique en urologie.

Les urologues occupant des postes à responsabilité pourront également être impliqués dans la direction de projets de recherche, l’élaboration de recommandations médicales et la gestion des équipes hospitalières. En outre, ceux qui choisiront d'intégrer des comités scientifiques ou des associations professionnelles pourront influencer les avancées et les pratiques dans leur domaine.

Pour en apprendre davantage, retrouvez notre fiche métier urologue.