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Quelles études pour devenir oncologue ?

En France, pour devenir oncologue, il faut suivre de longues études de médecine. Cet apprentissage permet à l’étudiant d’acquérir l’ensemble des compétences techniques et des qualités humaines indispensables à l’exercice de cette profession. C’est ce que nous avions défini dans notre fiche métier oncologue. Puisqu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi la multitude d’options proposées par ce cursus, tentons d’y voir plus clair avec cet article.

Qu’est-ce qu’un oncologue ?

L'oncologue est un médecin spécialisé dans le diagnostic, le traitement et le suivi des patients atteints de cancer. Il élabore des plans de traitement personnalisés en fonction du type de cancer, de son stade et des caractéristiques spécifiques du malade. Son rôle est d’accompagner tout au long du parcours de soins, de la première consultation jusqu’à la fin des traitements ou, dans certains cas, des soins palliatifs. En outre, ce spécialiste doit collaborer avec une équipe pluridisciplinaire incluant chirurgiens, radiothérapeutes et autres professionnels de santé.

Le parcours d’études pour devenir oncologue

Études générales de médecine

Avant d’entrer dans l’enseignement supérieur, l’oncologue en devenir doit obtenir un baccalauréat scientifique. Une fois cette étape achevée, l’étudiant qui souhaite poursuivre des études de santé aura le choix entre deux solutions : 

  • Le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS)
    • Introduit en 2020 afin de remplacer l’ancienne Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), le PASS est une année d’étude combinant une majeure santé à une mineure d’une autre discipline. Cette structure permet de diversifier les compétences et d’offrir des voies de réorientation.
    • Les étudiants y sont évalués sur la base du contrôle continu et des examens finaux. 
      • Ceux qui réussissent peuvent intégrer les filières de santé.
      • Ceux qui échouent peuvent se réorienter vers la filière de leur mineure avant, s’ils le souhaitent, de retenter leur chance.
    • L’approche du PASS réduit la pression liée à l’ancien concours unique de la PACES, tout en diversifiant les compétences de l’étudiant.
  • La Licence avec Accès Santé (L.AS)
    • Introduite en 2020 afin de diversifier l’offre de formation en études de santé, la L.AS est une filière combinant n’importe quelle majeure (droit, lettres, économie, etc.) à une mineure santé spécifique (biologie, physiologie, etc.).
    • À l’issue de la première, deuxième ou troisième année et s’ils ont validé les minimas, les étudiants peuvent candidater aux études de santé. Ils passent alors des examens spécifiques. Selon leur performance, ils seront rejetés ou intégrés en deuxième année de médecine.
    • La L.AS permet aux étudiants de suivre un parcours diversifié, favorisant les compétences et les réorientations.

Après le PASS ou la L.AS (voir ci-dessus), les études générales de médecine se décomposent en deux parties diplômantes : 

  • Le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM)  : cursus de trois années (les PASS et L.AS comptent comme la première) composé de cours théoriques en sciences médicales et de stages cliniques en milieu hospitalier.
  • Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) : suite directe du DFGSM, il s’agit d’un cursus de trois années qui intègrent des cours spécialisant et des stages avancés dans les différents services hospitaliers.

Épreuves de fin d’externat 

Au cours de la dernière année du second cycle, les étudiants doivent passer une batterie d’épreuves qui leur permettra, en fonction de leurs résultats et de leurs classements, de formuler des vœux de spécialité, mais également de ville. En voici la liste : 

  • Épreuves dématérialisées nationales (EDN) : elles ont lieu en octobre et comptent pour 60% de la note finale. Pour les réussir, l’étudiant doit obtenir une note supérieure ou égale à 14/20 aux connaissances théoriques utiles à tous les médecins indépendamment de leur spécialité.
  • Examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) : ils sont organisés en mai et comptent pour 30% de la note finale. Ils permettent de vérifier la capacité des étudiants à développer un raisonnement clinique et à résoudre des problèmes. La note minimale doit être de 10/20.
  • Note de parcours universitaire : ce contrôle continu prend en compte l’engagement de l’étudiant, son cursus, sa mobilité, son niveau d’anglais et représente 10% de la note finale.

Spécialisation en oncologie

Une fois les études générales de médecine achevées, l’étudiant qui se spécialise en oncologie entre en internat pour une durée de quatre ans. Ce parcours est divisé entre la formation théorique et la formation pratique : 

  • Formation théorique : les internes suivent des cours théoriques abordant les divers aspects de la oncologie. Ils participent à des séminaires et à des conférences afin de rester à jour sur les dernières avancées et recherches dans le domaine.
  • Formation pratique : les internes en oncologie participent à l’activité de divers services de santé.

En outre, l’interne en oncologie doit rédiger et soutenir une thèse afin d’obtenir son doctorat. À l’issue de cette spécialisation, l’interne obtient le Diplôme d’Études Spécialisées en Oncologie (DES). 

Les compétences et connaissances requises

Afin d’exercer le métier d’oncologue avec sérénité, il convient d’acquérir et de maîtriser un certain nombre de compétences parmi lesquelles :

  • Connaissances approfondies en cancérologie : l'oncologue doit posséder une compréhension globale des différents types de cancers, de leur biologie et de leur évolution. Cette expertise s’étend aux mécanismes de développement des tumeurs, aux facteurs de risque, ainsi qu'aux dernières avancées scientifiques et technologiques dans le domaine de la cancérologie. Une veille constante sur les nouveautés médicales est indispensable pour proposer les traitements les plus efficaces et adaptés.
  • Maîtrise des traitements et techniques de soins : la maîtrise des traitements anticancéreux est essentielle pour postuler une offre d’emploi oncologue. Cela comprend la chimiothérapie, l'immunothérapie, la radiothérapie et les thérapies ciblées, qui visent les anomalies spécifiques des cellules cancéreuses. L'oncologue doit également être capable de gérer les effets secondaires des traitements et de s'assurer que le patient bénéficie d'une qualité de vie optimale pendant la période de soins.
  • Qualités humaines : empathie et accompagnement des patients : au-delà des compétences médicales, l'oncologue doit faire preuve d'empathie et de compréhension. Le diagnostic d’un cancer est souvent un moment très difficile pour les patients et leurs familles, et l’oncologue joue un rôle crucial dans leur soutien moral. Il doit être capable de communiquer clairement, de faire preuve de compassion et de respecter les choix des patients, tout en les guidant dans leurs décisions de traitement.

Les spécialisations possibles en oncologie

Si la formation de base est amplement suffisante pour vivre une carrière d’oncologue riche et épanouissante, des spécialisations existent et permettent de diversifier les missions :

  • Oncologie médicale : traitement des cancers par chimiothérapie, immunothérapie et thérapies ciblées. Elle implique un suivi de longue durée pour évaluer la réponse aux traitements et gérer les effets secondaires.
  • Oncologie radiothérapique : utilisation de la radiothérapie pour cibler et détruire les tumeurs. Elle nécessite une planification minutieuse pour minimiser les dommages aux tissus sains environnants.
  • Oncologie chirurgicale : ablation des tumeurs solides par intervention chirurgicale. Elle est souvent combinée à d'autres approches pour optimiser les chances de guérison.
  • Hémato-oncologie : prise en charge des cancers du sang et gestion des greffes de moelle. Elle s'occupe des leucémies, lymphomes et autres pathologies hématologiques malignes.
  • Oncologie pédiatrique : traitement des cancers chez les enfants et adolescents. Cette spécialité prend en compte les spécificités de croissance et le soutien psychologique des jeunes patients.

En somme, bien que le parcours pour devenir oncologue soit exigeant, il mène à une profession hautement valorisante et respectée. L’oncologie est un domaine complexe, mais stimulant, offrant une carrière diversifiée et gratifiante. Les découvertes médicales, l’interaction humaine et la gestion de cas variés en font une spécialité essentielle et prisée par les étudiants.

Si cet article vous a intéressé et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre fiche salaire oncologue !