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Fiche études : Médecin urgentiste

Devenir médecin urgentiste est un parcours exigeant et gratifiant. Au cœur des urgences, les médecins urgentistes doivent prendre des décisions vitales sous pression. Cet article explore les études nécessaires afin d’embrasser cette carrière palpitante. Il traite des exigences en matière de formation médicale initiale, de spécialisation en médecine d'urgence, ainsi que des compétences et qualités essentielles à développer pour exceller dans ce domaine. Que vous soyez un étudiant envisageant la médecine urgentiste ou un professionnel de santé cherchant à se spécialiser, connaître le parcours est la première étape d’une carrière exceptionnelle.

Étapes clés pour devenir médecin urgentiste

Après le baccalauréat

Avant d’entrer dans l’enseignement supérieur, le futur médecin urgentiste se doit d’obtenir le baccalauréat, préférablement dans une filière scientifique, car le parcours nécessite de solides bases que les autres filières ne proposent pas. Par la suite, les étudiants désirant poursuivre des études de santé (voir notre fiche métier médecin généraliste) ont deux solutions : 

  • Le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS)
    • Introduit en 2020 afin de remplacer l’ancienne Première Années Commune aux Études de Santé (PACES), le PASS est une année d’étude combinant une majeure santé à une mineure d’une autre discipline. Cette structure permet de diversifier les compétences et d’offrir des voies de réorientation.
    • Les étudiants y sont évalués sur la base du contrôle continu et des examens finaux. 
      • Ceux qui réussissent peuvent intégrer les filières de santé.
      • Ceux qui échouent peuvent se réorienter vers la filière de leur mineure avant, s’ils le souhaitent, de retenter leur chance.
    • L’approche du PASS réduit la pression liée au concours unique de la PACES tout en diversifiant les compétences de l’étudiant.
  • La Licence avec Accès Santé (L.AS)
    • Introduite en 2020 afin de diversifier l’offre de formation en études de santé, la L.AS est une filière combinant n’importe quelle majeure (droit, lettres, économie, etc.) à une mineure santé spécifique (biologie, physiologie, etc.).
    • À l’issue de la première, deuxième ou troisième année et s’ils ont validé les minimas, les étudiants peuvent candidater aux études de santé. Ils passent alors des examens spécifiques. Selon leur performance, ils seront rejetés ou intégrés en deuxième année de médecine.
    • La L.AS permet aux étudiants de suivre un parcours diversifié, favorisant les compétences et les réorientations.

Études médicales générales

Après le PASS ou la L.AS (voir ci-dessus), les études générales de médecine se décomposent en deux parties diplômantes : 

  • Le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM)  : cursus de trois années (les PASS et L.AS comptent comme la première) composé de cours théoriques en sciences médicales et de stages cliniques en milieu hospitalier.
  • Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) : suite directe du DFGSM, il s’agit d’un cursus de trois années qui intègrent des cours spécialisant et des stages avancés dans les différents services hospitaliers.

Épreuves de fin d’externat 

Au cours de la dernière année du second cycle, les étudiants doivent passer une batterie d’épreuves qui leur permettra, en fonction de leurs résultats et de leurs classements, de formuler des vœux de spécialité, mais également de ville. En voici la liste : 

  • Épreuves dématérialisées nationales (EDN) : elles ont lieu en octobre et comptent pour 60% de la note finale. Pour les réussir, l’étudiant doit obtenir une note supérieure ou égale à 14/20 aux connaissances théoriques utiles à tous les médecins indépendamment de leur spécialité.
  • Examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) : ils sont organisés en mai et comptent pour 30% de la note finale. Ils permettent de vérifier la capacité des étudiants à développer un raisonnement clinique et à résoudre des problèmes. La note minimale doit être de 10/20.
  • Note de parcours universitaire : ce contrôle continu prend en compte l’engagement de l’étudiant, son cursus, sa mobilité, son niveau d’anglais et représente 10% de la note finale.

Spécialisation en médecine d'urgence : cursus et exigences

Une fois les études générales de médecine achevées, l’étudiant peut se spécialiser en médecine urgentiste. Il aura le choix entre un Diplôme d’Études Spécialisées Complémentaire (DESC) de médecine d’urgence ou une formation de médecin spécialiste en anesthésie-réanimation pour une durée de deux ans. Ces parcours sont divisés entre la formation théorique et la formation pratique : 

  • Formation théorique : les internes suivent des cours théoriques abordant les divers aspects de la médecine urgentiste. Ils participent à des séminaires et à des conférences afin de rester à jour sur les dernières avancées et recherches dans le domaine.
  • Formation pratique : les internes en médecine urgentiste participent à l’activité de divers services d’urgence tels que les urgences pédiatriques, l’anesthésie ou les urgences hospitalières.

Stages et expériences pratiques

Les stages sont une composante cruciale de la formation. Ils permettent aux étudiants de se familiariser avec l'environnement dynamique des services d'urgence et de développer des compétences pratiques en situation réelle. Ces expériences sont essentielles pour apprendre à gérer efficacement les situations d'urgence, à prendre des décisions rapides et à travailler en équipe.

Compétences et qualités requises pour un médecin urgentiste

Un médecin urgentiste doit posséder une vaste gamme de compétences techniques et médicales, incluant la capacité à effectuer des procédures d'urgence, à utiliser des équipements médicaux spécialisés et à appliquer des connaissances médicales approfondies dans un contexte d'urgence. La maîtrise de la réanimation et des premiers soins est également indispensable.

Au-delà des compétences techniques, certaines qualités personnelles sont essentielles, comme la capacité à travailler sous pression, d’excellentes compétences en communication, l’empathie ou la résilience. L'aptitude à prendre des décisions rapides et à rester calme dans des situations critiques est primordiale.

Les certifications et formations complémentaires

Des certifications supplémentaires en soins d'urgence et en réanimation peuvent être bénéfiques pour la carrière du médecin urgentiste, car elles fournissent des compétences avancées en réanimation et en gestion des traumatismes.

La médecine étant un domaine en constante évolution, la formation continue est un enjeu majeur. Les médecins urgentistes peuvent se spécialiser davantage dans des secteurs tels que la médecine de catastrophe ou la médecine aéronautique. Ces formations permettent d’élargir les compétences et d’élargir les opportunités de carrière.

Carrière et opportunités de développement pour les médecins urgentistes

À terme, le spécialiste peut postuler des offres d’emplois de médecin urgentiste comprenant davantage de responsabilités, tels que des postes de chef de service d'urgence, de coordonnateur de la médecine d'urgence, ou encore de formateur en soins d'urgence. Les spécialisations dans des domaines spécifiques de l'urgence peuvent également offrir des perspectives de carrière enrichissantes.

En outre, les compétences d’un médecin urgentiste sont reconnues et recherchées à l'international, offrant des opportunités de carrière à l'étranger. La collaboration avec d'autres disciplines médicales et paramédicales ouvre des perspectives de développement professionnel dans des domaines interdisciplinaires.

En conclusion, le parcours pour devenir médecin urgentiste en France est à la fois rigoureux et enrichissant, exigeant des années de formation académique et clinique approfondie. À partir de l'introduction initiale à la médecine via le PASS ou L.AS, jusqu'aux études spécialisées post-ECN, chaque étape est conçue pour équiper les futurs médecins des compétences et connaissances nécessaires afin d’exceller dans les environnements d'urgence. L'internat en médecine d'urgence offre une immersion complète dans le spectre des soins d'urgence, renforçant les compétences en prise de décision rapide, gestion des situations de crise et soins médicaux directs. La réussite dans ce domaine ne repose pas seulement sur l'acquisition de connaissances médicales, mais également sur le développement d'une résilience personnelle et professionnelle, essentielle pour naviguer dans les défis uniques des urgences médicales. Pour ceux qui aspirent à cette carrière, le chemin est exigeant, mais les récompenses nombreuses.

Si vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus sur ce métier, parcourez notre fiche métier médecin urgentiste !