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Fiche métier : Infirmier(ère)

Véritable relais du médecin, le métier d’infirmier est un maillon essentiel du monde de la santé. Proche des patient, accessibles et empathique, ce spécialiste du soin et de l’assistance directe doit suivre une formation diplômante rigoureuse, afin de posséder des aptitudes précises. Ensemble, parcourons les informations importantes qui le concernent.

Qu'est-ce que le métier d'infirmier(ère) ?

L’infirmier est un spécialiste des soins. Travaillant généralement en milieu hospitalier, il est chargé des soins spécifiques et d’hygiènes nécessités par les patients. Dans le cadre de son travail, il peut également être amené à délivrer un soutien psychologique ou à effectuer des tâches administratives. La nature de son travail requiert qu’il puisse travailler de nuit ou le week-end, les nécessités médicales ne se pliant pas aux calendriers. C’est un métier éprouvant et qui requiert un sens de l’abnégation développé. Le sens du service et de l’accompagnement sont primordiaux pour résister aux grandes pressions exercées par l’activité.

Les différentes missions du métier d'infirmier(ère)

Soins aux patients

C’est la mission principale de l’infirmier(ère). Ces soins sont variés et dépendent de la situation clinique du patient, du cadre de travail et de la spécialisation. Voici un aperçu des principaux types de soins que ces professionnels peuvent fournir : 

  • Soins de base
    • Toilette et hygiène personnelle : aide à la toilette, changement de linge, soins de la bouche, des cheveux et des ongles.
    • Alimentation et hydratation : aide à l’alimentation, surveillance des régimes alimentaires spécifiques et administration de sondes gastriques.
    • Mobilisation et prévention des escarres : aide au changement de position, mobilisation des patients alités, surveillance et soin des plaies.
  • Soins techniques
    • Administration des médicaments : par voie orale, intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée, en respectant les prescriptions médicales et surveillant les effets secondaires.
    • Soins de plaies et pansements : nettoyage, désinfection, changement de pansements et suivi de la cicatrisation.
    • Perfusions et transfusions : mise en place et surveillance des perfusions intraveineuses et des transfusions sanguines.
    • Soins spécifiques : soins liés à des dispositifs médicaux comme les cathéters, les sondes urinaires ou les drains.
  • Soins d’urgence
    • Premiers secours : réanimation cardio-pulmonaire (RCP), gestion des chocs anaphylactiques et stabilisation des fractures.
    • Gestion des crises : prise en charge des crises d'épilepsie, des détresses respiratoires et autres urgences médicales.
    • Évaluation et triage : évaluation rapide de l'état des patients et priorisation des soins en fonction de la gravité.
  • Soins palliatifs
    • Gestion de la douleur : administration de médicaments antidouleurs et techniques non pharmacologiques pour soulager la douleur.
    • Soutien psychologique : écoute, soutien émotionnel pour les patients et leurs familles.
  • Soins préventifs
    • Vaccinations : administration de vaccins et sensibilisation aux calendriers vaccinaux.
    • Éducation à la santé : conseils sur l'hygiène de vie, la nutrition, la prévention des maladies sexuellement transmissibles et d'autres comportements à risque.
    • Dépistage : participation aux campagnes de dépistage de diverses pathologies comme le diabète, l'hypertension ou le cancer.
  • Soins de réadaptation
    • Rééducation fonctionnelle : collaboration avec des kinésithérapeutes pour aider à la récupération physique.
    • Enseignement des techniques d’adaptation : utilisation d’aides techniques, adaptation des gestes quotidiens.
    • Support psychologique : aide à la gestion des changements de vie et à l’adaptation à une nouvelle condition de santé.

Coordination des soins

Les infirmiers(ères) jouent un rôle central dans ce domaine. Ils assurent la liaison entre les différents services de santé, veillant à ce que les soins prodigués soient cohérents et continus. Ils travaillent en équipe avec d'autres professionnels de santé pour élaborer et mettre en œuvre des plans de soins personnalisés.

Gestion des dossiers médicaux

C’est une partie secondaire de leur métier, mais néanmoins importante. Les infirmier(ère)s doivent consigner avec précision toutes les informations relatives aux soins des patients, y compris les observations, les traitements administrés et les évolutions de l'état de santé. Cette documentation est essentielle pour assurer une continuité des soins et une communication efficace entre les différents intervenants.

Les compétences requises d'un(e) infirmier(ère)

Compétences techniques

Afin de prodiguer des soins dans un cadre confortable et sécuritaire, les infirmier(ère)s doivent posséder des compétences techniques telles que : 

  • Maîtrise des gestes techniques
  • Soins de plaies et pansements
  • Utilisation des équipements médicaux
  • Connaissance en pharmacologie
  • Technique de réanimation

Compétences relationnelles

Puisqu’ils sont au contact d’un public fragile, malade et vulnérable, ces professionnels doivent faire preuve de nombreuses qualités interpersonnelles afin de soulager les patients dans leur douleur, qu’elle soit physique ou psychologique. En outre, ils doivent être capables de travailler avec des horaires irréguliers et des plannings parfois chargés. Toutes ces données requièrent des caractéristiques telles que : 

  • L’empathie
  • La compassion
  • La communication
  • Le travail d’équipe
  • La gestion des conflits
  • L’adaptabilité
  • La résilience

Compétences administratives

S’ils n’assurent pas toujours ces fonctions au sein des organismes dans lesquels ils évoluent, les infirmier(ère)s doivent tout de même maîtriser des compétences d’ordre bureautiques telles que : 

  • La gestion des dossiers médicaux
  • La planification et l’organisation 
  • La connaissance des protocoles
  • La gestion des stocks
  • Le suivi des soins

Le parcours de formation pour devenir infirmier(ère)

Pour devenir infirmier(ère) et postuler une offre d'emploi infirmier, il est nécessaire d'obtenir le Diplôme d'État d'Infirmier (DEI). Ce diplôme se prépare en trois ans dans un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et comprend des enseignements théoriques et pratiques ainsi que des stages cliniques. Il est accessible via la plateforme d’orientation Parcoursup. 

En outre, les aides-soignants et les auxiliaires de puériculture peuvent suivre une voie d’accès spécifique au titre de la promotion professionnelle.

Après l'obtention du DEI, les infirmiers(ères) peuvent se spécialiser dans divers domaines (pédiatrie, anesthésie, réanimation) en suivant des formations complémentaires.

Ces opportunités varient les évolutions de carrière pour les infirmiers(ères). Ils peuvent progresser vers des postes à responsabilité, tels que ceux de cadre de santé ou de directeur des soins, ou s'orienter vers l'enseignement et la recherche. D’autres pourront, par exemple, ouvrir une structure infirmière et exercer en libéral.

Vous voulez en savoir plus sur ce parcours académique ? Retrouvez notre fiche études infirmier !

Les conditions de travail du métier d'infirmier(ère)

Les conditions de travail des infirmiers(ères) varient considérablement en fonction du cadre dans lequel ils exercent, que ce soit en milieu hospitalier, en libéral ou dans d'autres environnements.

En milieu hospitalier

  • Horaires de travail : ils sont souvent irréguliers et comprennent des rotations de jour et de nuit, ainsi que des week-ends et des jours fériés.
  • Charge de travail : elle peut être élevée, surtout dans les services d'urgence, de réanimation ou de chirurgie. Par ailleurs, les infirmiers(ères) doivent souvent s'occuper de plusieurs patients simultanément, ce qui peut générer du stress et de la pression.
  • Environnement de travail : le travail en milieu hospitalier se fait en équipe pluridisciplinaire, favorisant la collaboration et l'échange d'informations. l'accès à des équipements médicaux sophistiqués et à des ressources spécialisées est généralement assuré.
  • Formation continue : les hôpitaux offrent souvent des opportunités de formation continue et de spécialisation, permettant aux infirmiers(ères) de se tenir à jour avec les avancées médicales et technologiques.

En libéral

  • Autonomie : les infirmiers(ères) libéraux bénéficient d'une plus grande liberté dans l'organisation de leur travail, planifiant leurs visites et leurs horaires en fonction des besoins des patients. En contrepartie, ils doivent assumer la gestion administrative et financière de leur activité.
  • Horaires de travail : ils peuvent être plus flexibles, mais nécessitent des déplacements fréquents, parfois sur de longues distances.
  • Relation patient-infirmier : les soins à domicile permettent de développer des relations plus personnalisées avec les patients, contribuant au bien-être des deux partis.

Autres environnements de travail

  • Établissements scolaires : les infirmiers(ères) scolaires assurent la surveillance de la santé des élèves, la gestion des urgences et la mise en œuvre de programmes de prévention. Les horaires sont généralement réguliers, alignés avec le calendrier scolaire.
  • Entreprises : les infirmiers(ères) en entreprise contribuent à la santé et au bien-être des employés, organisent des campagnes de prévention et gèrent les urgences médicales. Ils travaillent souvent en collaboration avec les services de ressources humaines et les responsables de la sécurité au travail.
  • Centres de rééducation et maisons de retraite : les infirmiers(ères) dans ces établissements fournissent des soins spécialisés aux personnes en rééducation ou âgées, nécessitant souvent des soins continus et une attention particulière. Les horaires peuvent varier, mais sont souvent plus stables que dans les hôpitaux.

Les défis du métier d'infirmier(ère)

Ils sont multiples. Le métier d’infirmier(ère) est aussi éprouvant qu’il est stimulant. Un(e) infirmier(ère) ne s’ennuie pas. Il/elle rencontre régulièrement de nouveaux patients et de nouveaux collaborateurs. Ses missions sont variées et ses environnements multiples. Il est aussi bien confronté à la routine des soins de base qu’à l’extraordinaire des soins d’urgence. C’est une activité passionnante, mais qui s’accompagne d’une véritable effort, aussi bien physique que mental. La charge de travail est généralement élevée, dans un domaine médical sous tension depuis plusieurs années. Les situations d’urgence peuvent être éprouvantes et confrontent régulièrement l’infirmier(ère) à la mort et à la souffrance. Il doit donc être préparé à affronter ces situations difficiles et doit savoir gérer la détresse humaine des patients ou de leurs proches.

En outre, les horaires de travail sont irréguliers, car les patients peuvent nécessiter des soins médicaux à tout moment, dont la nuit et le week-end. Enfin, il ne s’agit pas d’une carrière sédentaire. Ces spécialistes passent de longues heures debout, à marcher, à se lever et à se déplacer. Ils doivent donc avoir une bonne forme physique et savoir se préserver. De plus, ils sont exposés à des agents pathogènes de par la nature de leurs missions et doivent donc se protéger des infections.

Vous l’avez compris, le métier d’infirmier(ère) est difficile, mais gratifiant. C’est une profession éprouvante (dans tous les sens du terme), stimulante et dynamique. Premier contact des patients lors du processus de guérison, les infirmier(ère)s sont au service des être humains et de leur santé. Souvent généreux, ils ne comptent pas leurs heures, animés par un degré d’humanité rare ; précieux.

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