Médical
Fiche métier : Vétérinaire
Le métier de vétérinaire : missions, compétences et perspectives
Les français s’occupent d’environ 75 millions d’animaux domestiques. À cette statistique surprenante, il convient d’ajouter la part des animaux sauvages, qu’ils soient présents dans les réserves naturelles ou sur le reste du territoire. Tous ces êtres vivants, à l’instar de leurs maîtres, ont besoin de soins et d’un suivi régulier. C’est dans ce cadre que le métier de vétérinaire applique les principes fondamentaux de la médecine classique, mais aussi des compétences et des spécificités propres au monde animal, que nous allons voir en détail dans cette fiche métier. Depuis la formation nécessaire pour exercer jusqu’aux rémunérations moyennes des offres d’emploi vétérinaire, découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur cette carrière.
Le rôle et les responsabilités d’un vétérinaire
L’approche théorique de la médecine vétérinaire n’est pas la même que celle de la médecine traditionnelle (voir fiche métier médecin généraliste). Les animaux fonctionnent et réagissent différemment des êtres humains et ces comportements doivent être pris en compte par le vétérinaire au moment d’ausculter ou d’opérer. Pour toutes ces raisons, voici une liste non exhaustive des tâches qu’il a à accomplir au quotidien. À noter que ces missions varient en fonction de la spécialisation de ce professionnel, que nous verrons dans un second temps.
Soins aux animaux domestiques et de compagnie
- Diagnostic et traitement des maladies : identifier les pathologies et proposer des traitements adaptés pour les chiens, chats, et nouveaux animaux de compagnie (NAC).
- Vaccination et prévention : administrer les vaccins nécessaires pour prévenir des maladies contagieuses ou graves.
- Chirurgies et interventions : réaliser des opérations allant de la stérilisation à des actes plus complexes, comme des chirurgies orthopédiques.
- Conseils aux propriétaires : accompagner les maîtres dans le choix de l’alimentation, l’éducation et les soins à apporter à leurs animaux.
- Soins palliatifs et euthanasie : offrir un accompagnement dans les situations délicates de fin de vie des animaux.
Intervention auprès des animaux d’élevage et de ferme
- Surveillance sanitaire des troupeaux : effectuer des contrôles réguliers pour détecter et prévenir les maladies contagieuses.
- Conseil en reproduction animale : superviser les inséminations artificielles et les accouplements pour optimiser la productivité des élevages.
- Traitement des pathologies collectives : intervenir en cas d’épidémies ou de problèmes de santé touchant un grand nombre d’animaux.
- Gestion des normes sanitaires : s’assurer que les exploitations respectent les réglementations en matière de bien-être animal et de sécurité alimentaire.
- Formation et conseil aux éleveurs : les sensibiliser aux bonnes pratiques pour maintenir la santé des animaux et améliorer leur rentabilité.
Rôle dans la santé publique et la prévention des zoonoses
- Prévention des maladies transmissibles : identifier et limiter la propagation de zoonoses, comme la rage, la brucellose ou la leptospirose.
- Contrôle des produits alimentaires d’origine animale : garantir la qualité sanitaire de la viande, du lait ou des œufs destinés à la consommation humaine.
- Surveillance épidémiologique : participer à des campagnes nationales ou internationales de lutte contre des épidémies.
- Collaboration avec les autorités sanitaires : travailler en lien avec des institutions publiques pour la mise en œuvre des politiques de santé animale et publique.
- Recherche en santé animale : contribuer à l’avancée des connaissances pour développer de nouveaux traitements ou vaccins.
Les différents domaines d’intervention d’un vétérinaire
Clinique des petits animaux
Dans ce domaine, les vétérinaires se concentrent sur la santé des animaux de compagnie, tels que les chiens, chats ou les nouveaux animaux de compagnie (reptiles, oiseaux ou rongeurs) pour lesquels ils assurent toutes les fonctions essentielles à leur maintien en bonne santé (voir ci-dessus).
Vétérinaire rural et animaux de ferme
Ces professionnels veillent à la santé des animaux d’élevage (bovins, ovins, caprins, porcs ou volailles). Ils effectuent des contrôles sanitaires réguliers pour prévenir les épidémies, interviennent sur des problématiques de reproduction animale et aident les éleveurs à respecter les normes sanitaires en vigueur. Leur mission va au-delà des soins : ils jouent un rôle clé dans l’accompagnement des exploitants pour optimiser la productivité et le bien-être des animaux dans un cadre durable.
Vétérinaire spécialisé en animaux exotiques ou de zoo
Certains vétérinaires expérimentés se spécialisent dans les soins aux animaux exotiques ou aux espèces vivant en captivité, comme celles des parcs zoologiques ou des réserves naturelles. Ce domaine exige une expertise approfondie et une connaissance des besoins spécifiques de chaque espèce. Ils prennent en charge des animaux souvent rares ou en voie de disparition, en assurant leur suivi médical, leur bien-être et, dans certains cas, leur reproduction. Ils travaillent aussi en lien avec des programmes de conservation et de réintroduction dans la nature.
Recherche, enseignement et industrie pharmaceutique vétérinaire
De nombreux vétérinaires quittent la pratique clinique pour se consacrer à la recherche, l’enseignement ou l’industrie pharmaceutique. Dans la recherche, ils développent des traitements et vaccins pour améliorer la santé animale ou prévenir les zoonoses. En enseignement, ils forment les futurs professionnels, transmettant savoirs théoriques et pratiques. Enfin, dans l’industrie pharmaceutique, ils participent à la conception, la fabrication et la mise sur le marché de produits vétérinaires tout en s’assurant de leur conformité aux normes sanitaires et environnementales.
Les compétences et qualités requises pour être vétérinaire
Compétences médicales et techniques
- Connaissances en biologie et anatomie animale : maîtriser les spécificités de chaque espèce, des organes internes aux systèmes de reproduction.
- Techniques de diagnostic avancées : savoir utiliser les outils modernes, comme l’imagerie médicale (radiographies, échographies), les analyses de laboratoire et les tests spécifiques.
- Compétences chirurgicales : effectuer des interventions chirurgicales allant des opérations de routine aux procédures complexes.
- Gestion des médicaments et traitements : prescrire et administrer les traitements adaptés, tout en connaissant les interactions médicamenteuses.
- Mise en œuvre de protocoles sanitaires : suivre les normes de désinfection et de prévention des infections, que ce soit en clinique ou en élevage.
Qualités relationnelles et pédagogiques
- Empathie envers les animaux et leurs propriétaires : comprendre les besoins émotionnels des deux parties et établir une relation de confiance.
- Capacité à expliquer des concepts complexes : vulgariser des diagnostics, des traitements ou des recommandations pour que les propriétaires comprennent et suivent les soins prescrits.
- Patience et écoute active : prendre le temps d’écouter les préoccupations des propriétaires et répondre à leurs questions, même dans des situations difficiles.
- Diplomatie dans les moments délicats : savoir gérer les discussions sensibles, comme celles concernant l’euthanasie ou les choix de traitements coûteux.
- Travail en équipe : collaborer avec des assistants vétérinaires, des éleveurs ou d’autres professionnels de la santé animale.
Capacité à gérer des situations d’urgence
- Réactivité et sang-froid : intervenir rapidement dans des cas critiques, tels qu’un accident ou une maladie grave, sans perdre son calme.
- Prise de décision rapide : évaluer les priorités et agir avec assurance, même en l’absence d’informations complètes.
- Résolution de problèmes : trouver des solutions adaptées dans des situations imprévues ou complexes.
- Gestion du stress : faire face à des urgences fréquentes, souvent dans un environnement exigeant.
Endurance physique et mentale : travailler de longues heures, parfois dans des conditions difficiles, tout en restant performant et concentré.La formation pour devenir vétérinaire
Les études et le cursus vétérinaire en France
Le cursus vétérinaire commence généralement après le baccalauréat scientifique ou un équivalent. Les candidats doivent ensuite passer par une classe préparatoire spécifique appelée Classe Préparatoire Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre (BCPST), qui dure deux ans. Cette voie prépare les étudiants à un concours très sélectif permettant d’intégrer l’une des quatre écoles nationales vétérinaires françaises (ENV) situées à : Maisons-Alfort, Lyon, Toulouse et Nantes.
Depuis la réforme des études vétérinaires, il est également possible d’accéder à ces écoles via des admissions parallèles pour les titulaires de certains diplômes universitaires (licences ou masters en biologie, médecine, etc.). Cette diversification offre davantage de flexibilité aux étudiants souhaitant rejoindre le cursus vétérinaire.
Le programme en école vétérinaire dure cinq ans :
- Les deux premières années sont consacrées aux sciences fondamentales, telles que l’anatomie, la physiologie, la biologie animale et la microbiologie. Ces enseignements théoriques sont accompagnés de travaux pratiques en laboratoire.
- La troisième et la quatrième année approfondissent les matières cliniques, comme la chirurgie, la médecine interne et les techniques diagnostiques (imagerie médicale, analyses biologiques). Les étudiants commencent à travailler sur des cas réels en clinique universitaire.
- La cinquième année, dite d'approfondissement, est un stage professionnel où l’étudiant choisit une filière (animaux de compagnie, élevage, santé publique, recherche, etc.).
Les spécialisations possibles après le diplôme
Une fois diplômé, un vétérinaire peut exercer directement ou poursuivre ses études pour se spécialiser davantage. Ces spécialisations, accessibles par des formations complémentaires ou des résidences, permettent d’acquérir une expertise dans un domaine précis. Parmi les options courantes, on trouve :
- La chirurgie vétérinaire : axée sur les techniques avancées pour soigner les fractures, les maladies cardiaques ou d’autres pathologies nécessitant une intervention.
- La médecine des animaux exotiques ou sauvages : pour prendre en charge des espèces non conventionnelles.
- La santé publique vétérinaire : centrée sur la prévention des zoonoses et la sécurité alimentaire.
- L’épidémiologie et la recherche : impliquant un travail approfondi sur les maladies animales et leurs impacts sur la société.
- La médecine équine : dédiée aux chevaux, notamment dans le domaine des sports équestres.
Évolutions récentes et perspectives de la formation
Avec l'évolution des besoins en santé animale et en santé publique, la formation de vétérinaire intègre de plus en plus de nouvelles technologies, comme l’imagerie avancée, l’intelligence artificielle pour le diagnostic ou encore des cours sur les enjeux environnementaux et le bien-être animal. Ces ajouts reflètent l’importance croissante des vétérinaires dans des problématiques globales, telles que le changement climatique et la gestion des zoonoses.
La formation vétérinaire, bien que rigoureuse et longue, offre donc des bases solides et diversifiées pour exercer un métier aux multiples facettes.
Pour en savoir plus, parcourez notre fiche études vétérinaire.
Les conditions de travail et les perspectives de carrière
Le métier de vétérinaire est aussi exigeant qu’il est passionnant. Les conditions de travail varient considérablement en fonction du domaine d’intervention, du lieu d’exercice et du type de structure dans laquelle le vétérinaire évolue. En parallèle, les perspectives de carrière sont diversifiées et offrent de nombreuses opportunités d’évolution et de spécialisation.
Horaires et rythme de travail
La nature du travail de vétérinaire dérègle les horaires de travail. Comme pour la médecin traditionnelle, les problèmes de santé peuvent se déclencher à toute heure du jour ou de la nuit et les urgences ne peuvent par définition pas être repoussés. En outre, les consultations et les interventions chirurgicales peuvent nécessiter de longues journées de travail, entraînant parfois des gardes de nuit et des astreintes. En milieu rural, les vétérinaires doivent parfois se déplacer sur des exploitations agricoles, ce qui ajoute des contraintes de mobilité.
En revanche, dans certains environnements comme l’industrie pharmaceutique, la recherche ou l’administration publique, les horaires sont plus régulés. Cette variation d’emploi du temps permet aux vétérinaires de choisir un cadre de travail correspondant à leurs préférences personnelles et à leur équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
Rémunération et reconnaissance
La rémunération d’un vétérinaire varie en fonction de son lieu d’exercice, de sa spécialisation et de son expérience. Les jeunes diplômés débutent généralement avec des salaires modestes, surtout en milieu rural ou en libéral. Cependant, avec l’expérience et les spécialisations, les revenus peuvent augmenter significativement, notamment dans les grandes cliniques, l’industrie pharmaceutique ou les postes de direction.
La reconnaissance du métier a également évolué au fil des années, avec une prise de conscience accrue de l’importance des vétérinaires dans la santé publique, la sécurité alimentaire et la préservation de la biodiversité (pour en savoir plus, parcourez notre fiche salaire vétérinaire).
Ainsi, bien que la carrière de vétérinaire puisse être exigeante en termes de conditions de travail, elle offre des perspectives de carrière variées et gratifiantes. Le contact avec les animaux et les maîtres de ceux-ci s’avère extrêmement enrichissant, tandis que la variété des missions permet de s’épanouir dans un monde en pleine mutation.
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