Comment devenir orthopédiste ?

En France, pour devenir orthopédiste, il faut suivre un cursus médical long et exigeant. Ce parcours forme les étudiants à la maîtrise des techniques chirurgicales et à l'acquisition des compétences humaines essentielles à l'exercice de la profession. C'est ce que nous détaillons dans notre fiche métier orthopédiste. Puisqu'il n'est pas toujours facile de s'y retrouver dans les différentes étapes de ce parcours, voici un guide complet pour mieux comprendre les études à suivre.

Qu'est-ce qu'un orthopédiste ?

L'orthopédiste est un médecin spécialisé dans le diagnostic, le traitement et la chirurgie des pathologies de l'appareil locomoteur (os, articulations, muscles, tendons, ligaments). Il peut intervenir aussi bien dans des centres hospitaliers que dans des cliniques ou cabinets privés. Il prend en charge des affections très variées, allant des traumatismes aigus (fractures, luxations) aux pathologies chroniques (arthrose, scoliose), avec une grande rigueur technique.

Comment devenir orthopédiste ?

Études générales de médecine

Avant d’entrer dans l’enseignement supérieur, l’orthopédiste en devenir doit obtenir un baccalauréat scientifique. Une fois cette étape achevée, l’étudiant qui souhaite poursuivre des études de santé aura le choix entre deux solutions : 

• Le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS)

• Introduit en 2020 afin de remplacer l’ancienne Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), le PASS est une année d’étude combinant une majeure santé à une mineure d’une autre discipline. Cette structure permet de diversifier les compétences et d’offrir des voies de réorientation.
• Les étudiants y sont évalués sur la base du contrôle continu et des examens finaux. 
• Ceux qui réussissent peuvent intégrer les filières de santé.
• Ceux qui échouent peuvent se réorienter vers la filière de leur mineure avant, s’ils le souhaitent, de retenter leur chance.
• L’approche du PASS réduit la pression liée à l’ancien concours unique de la PACES, tout en diversifiant les compétences de l’étudiant.

• La Licence avec Accès Santé (L.AS)

• Introduite en 2020 afin de diversifier l’offre de formation en études de santé, la L.AS est une filière combinant n’importe quelle majeure (droit, lettres, économie, etc.) à une mineure santé spécifique (biologie, physiologie, etc.).
• À l’issue de la première, deuxième ou troisième année et s’ils ont validé les minimas, les étudiants peuvent candidater aux études de santé. Ils passent alors des examens spécifiques. Selon leur performance, ils seront rejetés ou intégrés en deuxième année de médecine.
• La L.AS permet aux étudiants de suivre un parcours diversifié, favorisant les compétences et les réorientations.
  
  

Après le PASS ou la L.AS (voir ci-dessus), les études générales de médecine se décomposent en deux parties diplômantes : 

• Le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM)  : cursus de trois années (les PASS et L.AS comptent comme la première) composé de cours théoriques en sciences médicales et de stages cliniques en milieu hospitalier.
• Le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) : suite directe du DFGSM, il s’agit d’un cursus de trois années qui intègrent des cours spécialisant et des stages avancés dans les différents services hospitaliers.

Épreuves de fin d’externat 

Au cours de la dernière année du second cycle, les étudiants doivent passer une batterie d’épreuves qui leur permettra, en fonction de leurs résultats et de leurs classements, de formuler des vœux de spécialité, mais également de ville. En voici la liste : 

• Épreuves dématérialisées nationales (EDN) : elles ont lieu en octobre et comptent pour 60% de la note finale. Pour les réussir, l’étudiant doit obtenir une note supérieure ou égale à 14/20 aux connaissances théoriques utiles à tous les médecins indépendamment de leur spécialité.
• Examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) : ils sont organisés en mai et comptent pour 30% de la note finale. Ils permettent de vérifier la capacité des étudiants à développer un raisonnement clinique et à résoudre des problèmes. La note minimale doit être de 10/20.
• Note de parcours universitaire : ce contrôle continu prend en compte l’engagement de l’étudiant, son cursus, sa mobilité, son niveau d’anglais et représente 10% de la note finale.

Spécialisation en orthopédie

Une fois les études générales de médecine achevées, l’étudiant qui se spécialise en orthopédie entre en internat pour une durée de cinq ans. Ce parcours est divisé entre la formation théorique et la formation pratique : 

• Formation théorique : les internes suivent des cours théoriques abordant les divers aspects de la orthopédie. Ils participent à des séminaires et à des conférences afin de rester à jour sur les dernières avancées et recherches dans le domaine.
• Formation pratique : les internes en orthopédie participent à l’activité de divers services de santé.

En outre, l’interne en orthopédie doit rédiger et soutenir une thèse afin d’obtenir son doctorat. À l’issue de cette spécialisation, l’interne obtient le Diplôme d’Études Spécialisées en Orthopédie (DES). 

Formations complémentaires

Une fois le DES obtenu, l'orthopédiste diplômé peut se former davantage par le biais de diplômes universitaires ou interuniversitaires ou encore de formations internationales dans des centres de référence. Ces formations permettent de se perfectionner dans des domaines très pointus, comme la chirurgie du rachis, la chirurgie de la main, les prothèses complexes ou la traumatologie sportive (entre autres). Ce perfectionnement ouvre la voie à de meilleures offres d’emploi orthopédiste, tant sur le plan médical que financier, et favorise une reconnaissance professionnelle accrue, notamment dans les cliniques privées ou les centres spécialisés de recours.

Débouchés et carrières

Les débouchés pour un orthopédiste sont nombreux et diversifiés. Ces spécialistes peuvent exercer dans le secteur public, en tant que praticien hospitalier ou universitaire, dans le secteur privé libéral au sein de cliniques ou de cabinets de groupe. Certains choisissent d'évoluer vers des fonctions de chef de service quand d'autres s'engagent dans la recherche ou la formation médicale, en France ou à l'international. Pour s’y retrouver, nous vous conseillons de faire appel à un recruteur medical confirmé. Le métier, à la fois technique et humain, permet une carrière riche, reconnue et en constante évolution grâce aux progrès technologiques et scientifiques (voir notre article intelligence artificielle en santé : impacts et perspectives). Avec une activité bien organisée, l'orthopédiste peut aussi aspirer à un équilibre de vie satisfaisant, tout en continuant à se former tout au long de sa carrière.

Pour aller plus loin : consultez notre fiche salaire orthopédiste.