Fiche métier : Médecin esthétique

Dans une société où l’apparence est reine, le métier de médecin esthétique prend de plus en plus de place dans le secteur médical. Véritable sculpteur de la beauté, il intervient sur les patients afin de les aider à mieux supporter leur corps et les complexes qui vont avec. À l’inverse de ses confrères, son rôle n’est donc pas d’agir sur la santé physique, mais sur celle mentale, ce qui en fait une carrière médicale très différente. Afin de mieux comprendre cette spécialité (ne devant pas être confondue avec la chirurgie esthétique) qui divise l’opinion publique, nous traiterons de tous ses aspects dans cette nouvelle fiche métier.

Qu’est-ce qu’un médecin esthétique ?

Un médecin esthétique est un professionnel de santé diplômé en médecine qui réalise des actes médicaux non chirurgicaux pour améliorer l’apparence physique de ses patients. Il propose des traitements comme les injections de botox ou d’acide hyaluronique, les peelings, les lasers ou l’épilation définitive. Son objectif est de corriger certains signes du vieillissement, d’atténuer des imperfections ou d’accompagner ses patients vers un résultat naturel, sans opération ni anesthésie générale. Il assure également le suivi et le conseil personnalisé de chaque patient.

Les missions d’un médecin esthétique

Au quotidien, les activités du médecin esthétique sont variées : 

• Maîtrise des soins esthétiques non chirurgicaux : le médecin esthétique réalise exclusivement des actes médicaux sans chirurgie (injections, lasers, peelings, etc.) pour améliorer l’apparence des patients. Il sait corriger ou atténuer les imperfections cutanées tout en garantissant la sécurité des soins.
  
  
• Épilation définitive, cryolipolyse et remodelage corporel : épilation laser ou lumière pulsée, élimination des amas graisseux par le froid, autres soins esthétiques du corps.
  
  
• Injections de botox et d’acide hyaluronique : traitement des rides d’expression, restauration des volumes, redéfinition des contours du visage.
  
  
• Techniques de rajeunissement cutané : peelings chimiques, lasers, mésothérapie, radiofréquence pour améliorer la qualité et l’éclat de la peau.
  
  
• Traitement des imperfections : prise en charge des taches pigmentaires, rides superficielles et cicatrices (acné, chirurgie) avec des protocoles adaptés.
  
  
• Capacité d’écoute et conseil personnalisé : il accorde une grande importance à l’écoute active afin de bien comprendre les attentes de chaque patient. Grâce à son sens du relationnel, il élabore un protocole sur mesure et assure un suivi régulier pour obtenir des résultats naturels et durables.
  
  
• Prévention et accompagnement du vieillissement cutané : doté d’une solide expertise en prévention, il guide ses patients pour retarder les effets du vieillissement (conseils hygiéno-diététiques, choix de soins adaptés), tout en personnalisant son approche selon les besoins et le mode de vie de chacun.
  
  
• Sens de l’esthétique et précision du geste : il possède un sens artistique développé et une grande précision technique, indispensables pour garantir des résultats harmonieux et adaptés à la morphologie de chaque patient.
  
  
• Connaissance des technologies et innovations médicales : il reste à la pointe des évolutions en médecine esthétique, se forme en continu et maîtrise les équipements et protocoles les plus récents du secteur.

Le parcours pour devenir médecin esthétique

Le parcours académique nécessaire afin de devenir médecin esthétique est long et difficile. Il demande d’acquérir des compétences médicales avancées. Cette spécialisation inclut des stages, des recherches et des formations. Elle se compose d’une première année d’étude en Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) ou en Licence avec Accès Santé (L.AS), de deux années d'études générales médicales afin d’obtenir le Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM), puis de trois années supplémentaires permettant de décrocher le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM). Enfin, le jeune diplômé devra se présenter aux épreuves de fin d’externat (EDN et ECNOS) et se spécialiser en médecine esthétique. Là, il deviendra étudiant-interne pendant cinq ans, avant d’être officiellement médecin esthétique.

Pour en savoir plus sur les études de médecine esthétique, retrouvez notre fiche études médecin esthétique.

Après la formation en médecine esthétique, les praticiens peuvent se spécialiser dans des domaines spécifiques tels que les techniques injectables, la dermatologie esthétique, le laser médical, la nutrition esthétique, la prise en charge des cicatrices ou la prévention du vieillissement cutané. Cela leur permettra de postuler de meilleures offres d’emploi médecin esthétique.

Les compétences et qualités requises

Pour exercer en tant que médecin esthétique, plusieurs compétences et qualités sont indispensables :

• Solides connaissances médicales : une formation approfondie en médecine, notamment en dermatologie, anatomie et physiologie cutanée, est essentielle pour assurer la sécurité et l’efficacité des actes réalisés.
  
  
• Maîtrise des techniques esthétiques : le médecin esthétique doit connaître et savoir appliquer avec précision les différentes techniques non chirurgicales : injections, lasers, peelings, soins de rajeunissement, traitements des imperfections, etc.
  
  
• Sens de l’esthétique : une capacité à percevoir l’harmonie des volumes, à comprendre les attentes du patient et à proposer des résultats naturels adaptés à chaque morphologie.
  
  
• Précision et minutie : les actes en médecine esthétique nécessitent une grande dextérité et une parfaite maîtrise gestuelle, chaque millimètre comptant pour un résultat optimal et sécurisé.
  
  
• Écoute et empathie : comprendre les besoins, les motivations et parfois les réticences des patients, instaurer un climat de confiance et assurer un suivi attentif sont des qualités humaines centrales dans cette pratique.
  
  
• Veille scientifique et adaptation : le secteur évolue rapidement, nécessitant une actualisation régulière des connaissances et une curiosité pour les innovations techniques et technologiques.
  
  
• Rigueur éthique et responsabilité : respecter le cadre légal et déontologique, poser des indications pertinentes, savoir refuser un acte si nécessaire et toujours privilégier la santé et l’intérêt du patient.

L’alliance de compétences techniques, de qualités humaines et d’un sens aigu de l’esthétique fait du médecin esthétique un professionnel unique, au croisement de la médecine et de l’art.

Les débouchés et perspectives d’évolution

Modalités d’exercice et cadre professionnel

Le médecin esthétique dispose d’une grande liberté dans le choix de son mode d’exercice. Il peut s’installer en cabinet libéral, en solo pour garantir une relation privilégiée avec ses patients, ou intégrer une structure pluridisciplinaire aux côtés de dermatologues, chirurgiens plasticiens, nutritionnistes ou autres spécialistes.

Par ailleurs, on observe l’essor de centres spécialisés en médecine esthétique, véritables pôles d’innovation qui mutualisent compétences et technologies de pointe (lasers, dispositifs de remodelage, plateformes d’imagerie 3D), favorisant un accompagnement global et personnalisé des patients.

Possibilités de spécialisation, d’enseignement et de recherche

Au fil de sa carrière de médecin esthétique, ce spécialiste pourra affiner son expertise dans des domaines techniques spécifiques. Cette spécialisation peut s’accompagner d’une implication dans la formation continue — en animant des ateliers, en intervenant lors de congrès ou en encadrant de jeunes praticiens — et dans la recherche clinique afin de faire progresser la discipline, valider de nouveaux protocoles et contribuer à la publication scientifique.

Ces atouts supplémentaires pourront lui permettre de trouver de meilleurs postes, pourquoi pas en sollicitant l’aide d’un recruteur medical spécialisé dans le secteur de la santé comme Jobergroup.

Demande croissante et dynamique du marché

Le marché de la médecine esthétique connaît depuis plusieurs années une croissance soutenue, stimulée par une société en quête de beauté et de bien-être. L’essor des techniques non invasives, le raccourcissement des temps de récupération et l’élargissement de la patientèle (toutes générations confondues) renforcent l’attractivité du secteur. Pour les praticiens motivés et entreprenants, cela signifie :

• une diversité d’opportunités d’installation (en zone urbaine ou périurbaine, en franchise ou en réseau de centres spécialisés)
  
  
• des possibilités d’évolution rapide vers l’expertise reconnue
  
  
• une demande stable, voire croissante, permettant de se projeter durablement dans la profession et d’innover dans les pratiques proposées

En conclusion, la carrière du médecin esthétique est riche et pleine de possibilités. Elle permet, en plus d’un bon équilibre de vie, de jouir d’un fort potentiel financier et de nombreuses perspectives d’évolution. Quelle que soit l’étape de votre carrière, c’est une spécialité à envisager pour le futur.